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Liber

Parménide. Le poème

Jean Beaufret; Parménides de Elea

« Eh bien, donc je vais parler – toi, écoute mes paroles et retiens-les – je vais te dire quelles sont les deux seules voies de recherche à concevoir : la première – comment il est et qu’il n’est pas possible qu’il ne soit pas – est le c…

« Eh bien, donc je vais parler – toi, écoute mes paroles et retiens-les – je vais te dire quelles sont les deux seules voies de recherche à concevoir : la première – comment il est et qu’il n’est pas possible qu’il ne soit pas – est le chemin auquel se fier – car il suit la Vérité. – La seconde, à savoir qu’il n’est pas et que le non-être est nécessaire, cette voie, je te le dis, n’est qu’un sentier où ne se trouve absolument rien à quoi se fier. Car on ne peut ni connaître ce qui n’est pas – il n’y a pas là d’issue possible –, ni l’énoncer en une parole. »

« Le rapport de la pensée et de l'être met en mouvement toute la réfléxion de l'Occient. Il demeure la pierre de touche inaltérable, qui montre dans quelle mesure et de quelle manière sont accordés faveur et pouvoir d'arriver à proximité de ce qui, s'adressant à l'homme historique, se dit à lui comme étant ce qu'il faut penser. C'est à ce rapport que Parménide donne un nom dans sa sentence : Car la même chose sont pensée et être. »

Ainsi Heidegger fixait-il, dans un commentaire célèbre, l'unique grandeur du Poème de Parménide. À sa suite, Jean Beaufret en a fourni une traduction et un interprétation qui, en 1955, firent date en France. Elles restent, aujourd'hui encore, non remplacées, tant comme instrument de travail philologique que comme méditation conceptuelle.

J.-L. M.

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