Couverture fascicule

Mandelieu (Alpes-Maritimes). Notre-Dame d'Avignonet

[compte-rendu]

Année 1981 11 pp. 283-284
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-MANDELIEU (Alpes-Maritimes). Notre-Dame d' Avignonet. — Cette fouille fut entreprise en 1978 pour essayer de sauver les vestiges archéologiques qui pouvaient exister à l'emplacement de l'église Notre-Dame d' Avignonet, mentionnée au début du xie siècle par un acte de l'abbaye de Lérins.

Pour l'époque médiévale, les travaux réalisés en 1980 ont fait découvrir quelques nouvelles tombes à coffrage qui complètent la topographie de la nécropole dépendant du prieuré à son époque la plus ancienne. Elles se trouvaient au nord de la chapelle, et à l'est du chevet, en contrebas du tertre sur lequel elle s'élevait.

Pour l'époque antique, le travail de l'année a d'abord consisté à finir de dégager des thermes en service à la fin du second siècle ou au début du ine siècle. La salle tiède, la salle chaude et le praefurnium complètent maintenant les installations déjà connues, c'est-à-dire la salle d'entrée, un vestiaire à banquettes et un bain froid. Tout cet ensemble de pièces était bâti à la base du tertre, déjà dans la plaine, à un niveau que l'on a toujours prétendu mal drainé et impropre de tous temps à l'ha¬ bitation. Il dut être en service assez longtemps pour avoir été modifié de manière sensible au moins une fois.

Ce sauvetage a pris une dimension nouvelle dans la mesure où il a été constaté que cette partie de la villa était bâtie contre un édifice identifié maintenant comme Mithraeum. P. A. Février, le premier, a attiré notre attention sur la probabilité de cette fonction. Le lieu de culte, comme il est d'usage, est de petite dimension : c'est une salle de 8 m x 5 m, divisée dans le sens longitudinal en trois compartiments par deux murs parallèles. Le sol de terre battue de l'espace central est le plus bas. C'est l'allée médiane du sanctuaire qui menait à trois autels placés à son extrémité occidentale. L'un des autels était encore debout, détaché en avant du mur de fond, dans la partie médiane de l'allée. A sa gauche, un autre autel, était scellé contre le mur. A sa droite, un troisième autel était renversé. Dans leur disposition d'origine ces trois autels ont dû être disposés de part et d'autre d'une dalle scellée aussi au mur. A leur aplomb, le mur faisait retrait. L'emplacement est d'ordinaire celui qui reçoit l'effigie du dieu. Derrière les autels on trouvait aussi une niche maçonnée.

De part et d'autre de l'allée centrale étaient les banquettes sur lesquelles s'al¬ longeaient les fidèles. Dans leur dernier état, elles étaient aussi couvertes d'un sol de terre battue. Contre les murs latéraux se trouvaient encore des traces de supports suggérant que l'espace d'origine était voûté.

Un matériel assez important a été recueilli. Il semblerait être un indice du fait que le culte a été célébré ici jusqu'au moment de la destruction définitive. Un trésor monétaire de 300 pièces environ était éparpillé dans la salle, avec une prépondérance très sensible autour des autels. Quelques-unes de ces monnaies ont été découvertes dans la niche, accompagnées d'un couteau et d'une épée courte. Des lampes, un autre couteau posé sur la dalle entourée par les autels, une figurine de terre cuite représentant un oiseau (ex-voto ?), deux clochettes aussi sont des trouvailles qui renvoient bien à ce que l'on sait des objets habituels du culte. Lampes et monnaies indiquent que le lieu de culte était encore utilisé à la fin du ive siècle.

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