Mariemont dévoile
(en partie) les Mystères de Mithra
On ne peut imaginer endroit plus approprié que le domaine royal de Mariemont pour accueillir la première partie de l’exposition Le mystère Mithra.
Il y a en effet un certaine logique, pour ne pas dire une certaine légitimité à ce que ce soit en Belgique, patrie de Franz Cumont, que soit lancée la série de trois expositions consacrées au culte de Mithra.
Le parcours, imaginé par les commissaires Richard Veymiers et Nicolas Amoroso, est à la fois ludique et didactique et permet de contenter la curiosité tant des plus jeunes que des plus doctes.
Salle après salle, suivant un parcours d’abord antéchronologique puis thématique, le mithriacisme se dévoile dans toute sa complexité.
Le cœur de l’exposition est constitué de pièces provenant de temples situés dans des provinces septentrionales de l’empire. Toutes ne feront pas le voyage à Toulouse et à Stuttgart.
C’est ainsi l’occasion de pouvoir admirer une plaque commémorative en bronze où figure la liste des membres du mithraeum de Virunum (Autriche). Celle-ci a fait l’objet d’un prêt exceptionnel du Landesmuseum Kärten de Klagenfurt dont elle devrait réintégrer la collection permanente pour ne plus ressortir de sitôt.
De nombreux objets tout aussi exceptionnels jalonnent cette exposition qu’il est urgent d’aller voir avant qu’elle ne quitte la Belgique pour la France.
On ne peut que souhaiter que de grandes institutions détentrices d’artefacts mithriaques comme le Louvre ou l’univeristé de Yale s’inspirent de cette exposition pour organiser à leur tour des expositions autour d’un culte toujours aussi méconnu du grand public malgré son importance historique.
L’exposition Le mystère Mithra se tient actuellement au musée royal de Mariemont avant de rejoindre le musée Saint Raymond de Toulouse en mai 2022 puis Francfort en novembre de la même année.
Pour s’y rendre en train depuis Bruxelles, il faut prendre un train jusqu’à la gare de Morlanwelz et prendre ensuite un taxi (30 euros aller retour).
Comments
Add a comment